La Savoie dans l'europe
L'école de Saint-Georges


Après Maître Jacques, d'autres éléments savoyards se sont mis au service du roi d'Angleterre. Au fil des textes, nous relevons :

Giotus de Vergers qui en fait semblerait être le nom de Guigues de Vercors.
Sir John de Masoz (ex Jean de Masot) dont l'origine serait peut-être gasconne. Il fut engagé par Pierre de Savoie pour le siège de Benanges en Gascogne et fut anobli par le roi Henri III d'Angleterre, pour les services rendus, en 1254.
Master Bertran et Peter le Burguynun (associé à Maître Jacques au château de Rhudlan en 1278. Master Bertran de Sault de Navaille (Basses Pyrénées) était chargé des machines de guerre à la Tour de Londres en 1276, et décéda à Caernavon en 1284. Ils sont aussi d'origine gasconne.William Senin, Richard de Franckewill, John Picard, William Seyssel travaillent avec Maître Jacques au château de Flint (1280).
Senin est un hameau de Parmilieu au Nord-Est de Crémieu.
Jean et Vincent Picard furent associés à Gilles et Tassin de Saint-Georges à la ville de Saxon en 1279-1280. Vincent fut engagé en 1271 pour les travaux d'Yverdon.
Seyssel : dans un rapport fait par Maître Théobald de Saint Georges, en 1291, un certain Perronetus de Saysello travaille à la construction du château du Bourget.
Master Gilles de Saint-Georges apparaît en 1282 au Pays de Galles. Il s'agit sans doute du frère de Tassin qui participa à la construction du château de Saint Georges.
Stephen, peintre, peut-être Stephano engagé par Maître Jacques pour décorer le château de Saint Laurent-du-Pont en 1274. En 1273, l'année de la visite du roi d'Angleterre à Saint-Georges, Stéphano fut chargé de la re-décoration de Westminster Hall.
Maître Henry, charpentier, travaille en 1274 à Bourg en Bresse avec Maître Jacques.
Master Frances que l'on trouve à Conway et à Beaumaris en 1296 fut sans doute le Johannes Franciscus de Chillon en 1266, où il travaillait avec Maître Jean, le père de Maître Jacques.

Et d'autres encore, dont les liaisons avec la Savoie sont moins évidentes, mais qui font que c'est une vraie colonie d'artisans que le roi d'Angleterre avait recrutée sur le continent.
Le principal personnage était Maître Jacques, ami du roi, architecte ingénieur très doué pour son époque.
De la Savoie à l'Angleterre, l'œuvre est gigantesque, des dizaines de châteaux, des tours, des murailles, des halles (dont celles de Saint-Georges et La Côte), des puits où l'architecte retrouve les traits communs suivants :
- Emploi d'échafaudage hélicoïdal (fixation sur l'ouvrage), visible sur les tours de Harlech, Conway, Beaumaris. On peut encore imaginer la technique à Saillon et à Saint-Georges sur le mur Ouest de l' Est restante.
- Emploi des arcs pleins cintres centrés (tour Sud Est de Saint-Georges)
- Conception unique des latrines : Yverdon, Saint-Georges, Harlech et tous les grands châteaux.
- Dessin des fenêtres.
- Embellissement des créneaux.

Bibliographie : Daniel Raemy – l'apport de dendrochronologie pour l'étude des châteaux.
Taylor - Some notes on the Savoyards in North Wales 1277-1300, with special reference to the savoyard element in the construction of Harlech Castle.
Docteur R. Saunier - Maître Jacques de Saint-Georges.
Chapuisat – les relations humaines Pays de Savoie - Angleterre.
Marcel Grandjean – les fenêtres de Contamine.
Paul Guichonnet – Pierre II de Savoie.

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