Bulletin Nr 9
Janvier 2001

Physionomie de l’association :

Créée en 1994, l’association « Les Amis de la Grande Maison » est composée de 85 adhérents : 40 sont des habitants de Contamine ; 28 ont des liens directs avec la commune ; 17 sont des sympathisants ne se trouvant pas là par hasard, mais par amour de l’histoire et du patrimoine.

Actuellement, les personnes suivantes constituent le conseil d’administration :

Antiochus  Marie Claude, secrétaire adjointe,

Bernard Jacky, trésorier adjoint,

Bernard Monique,

Blanc Andrée, présidente,

Bocquet Mireille ,

Démolis Martine,

Gay Hélène, trésorière,

Janton Laurence,

La Placa Franck,

Morand Didier, vice-président,

Moscato Angel,

Mouthon Marie-Thérèse, secrétaire,

Pessey-Magnifique Michel.

C’est une association régie par la loi de 1901, ayant pour buts :

-          recherches et divulgation de l’hisoire de Contamine-sur-Arve et des environs.

-          Organisation des manifestations ayant un rapport avec l’histoire et la culture locales.

-          Participation à loa préservation du patrimoine.

Rencontre généalogique :

Organisée par le Centre généalogique de Savoie, la 5ème rencontre a eu  lieu au Palais des Congrès à Aix les Bains le dimanche 25 juin. A notre stand : photos du patrimoine contaminois et arbres généalogiques.

Rallye surprise :

9 juillet 2000, était organisé notre deuxième rallye surprise en voitures individuelles.  Il s’agissait de reconnaître un itinéraire à travers des énigmes transparentes, à répondre à des questions d’histoire locale, d’observation, de culture générale :

La première étape était Bonne ; ensuite Boëge, Habère-Lullin, Ajon (pique-nique), puis Onnion, la Tour. Arrivée des concurrents au château de Villy, vers 17 heures.

Ce petit échantillon de réponses (il y en eut bien d’autres) vous donnera peut-être l’envie de vous joindre à nous lors d’une prochaine manifestation :

- Les 3 grosses pierres se trouvant près de l’église de Bonne sont des mesures à grains, datant du XVIème siècle, classées en 1913.

- Le sanctuaire des Voirons était situé à la limite du Chablais devenu protestant et du Faucigny, resté catholique.  Néanmoins, les Bernois démolirent l’Ermitage créé à la suite d’un vœu des seigneurs de Langin (1451). La statue de Notre Dame fut miraculeusement conservée.

Jean Burgnard de Brens joint  aux Bernois : il se jeta sur l’autel pour enlever la statue… et l’ayant attachée, l’a traînait derrière lui en descendant, avec toutes sortes d’ignominies en disant : viens avec moi, petite more, pourquoi te laisses-tu traîner… La statue s’arrêta et demeura immobile… Ce misérable tourna la tête par derrière.. . la tête  lui demeura contournée…

Les descendants eurent la tête tournée vers les épaules, jusqu’en 1852. (extrait de « Notre Dame des Voirons » de Salvat).

- La grotte du Baré  recèle des gisements importants d’ours des cavernes. Les restes de 16 ours différents ont été retrouvés. On a trouvé également des fragments de mandibules de chats des cavernes, de panthères, loups, lions, renards, martres, cerfs, bouquetins, chamois, marmottes et de nombreux petits mammifères.

Les grottes d’Onnion sont à ce jour, les plus anciennement habitées de toute la région Rhône-Alpes. (Docteur Pierre Rubin)

-          Le cadran solaire de La Tour date de 1840. A la demande du curé Christophe Passaquay, le peintre a évoqué un voyage du prêtre  à Venise. Les planètes non mentionnées sont Neptune découverte,  en1846 et Pluton en 1930. Ce cadran a un fonctionnement particulier : il ne possède pas de « style », tige métallique projetant son ombre. L’heure est donnée par le faisceau lumineux lui-même qui « traverse » l’avant-toit, grâce à un petit orifice percé dans une plaque métallique.

Promenade d’automne :

Le 2 septembre 2000, dès potron-minet, nous prenions la direction de la Suisse. A Ballenberg, nous étions  étonnés de voir toutes ces bâtisses anciennes, menacées de démolition là où elles se trouvaient jadis, et réunies maintenant dans ce vaste site merveilleux, verdoyant et vallonné. L’habitat de toutes les régions suisses est représenté ici dans un environnement exceptionnel.

Ce rassemblement de bâtisses apporte des enseignements par les styles d’architectures, mais encore par l’équipement intérieur et donne une idée du mode de vie de  ceux qui les habitaient naguère. Dans des locaux appropriés, les artisans fabriquent des objets sous nos yeux.

Ici, existe la volonté de sauvegarder l’architecture, l’harmonie, l’environnement.

Café-théâtre :

Se substituant à la vogue qui commémorait jadis Sainte Foy, le café théâtre a remporté un certain succès :

Au programme :

Le duo « les Pieds dans le plat », ont interprété quelques chansons satiriques avec beaucoup de talent.

Cinq sketches, présentés par Hubert, virtuose de l’accordéon :

Au « bois de Boulogne », extrait du théâtre de Bouvard.

Tout était réuni pour un excellent vaudeville dans cet extrait de Bouvard « au théâtre, ce soir », bourgeoise, mari, amant, valet et servante espagnole.

Mécontente de ne pas obtenir d’augmentation de salaire de sa patronne voyante de métier, la bonne se venge et crée la confusion en présentant les clientes, dans « la voyante n’y voit plus clair » de Jean de Marchenelles.

La domestique refuse obstinément de se servir de la nouvelle cuisinière électrique dans un sketch de Pierre Blanck : « on enlève la cuisinière ».

Un couple de paysans hélait le vétérinaire pour le mari souffrant de zem’s au roïde, dans une saynète de Jean Michel Besson : « les zem’s ».

TELETHON :

9 décembre : participation de la petite troupe des « Amis de la Grande Maison » et de « Les Pieds dans le Plat », rapportant au « Foyer des jeunes », organisateur, la somme de 8000 francs lors de cette journée nationale du Téléthon..

Exposition d’éventails :

à Faucigny, présentée par l’association « Point du Jour »,  le 23 septembre.

A Genève,

le 29 octobre : Musée d’Art et d’Histoire, cathédrale Saint Pierre…

Patrimoine de proximité :

La « maison des professeurs » a été bâtie en 1840 par Jean-François Primborgne. Claude-François né en 1826, l’a laissée en héritage à Claude dit Daude. C’était une famille de maquignons.

Cette grande demeure se trouve au bord de la route nationale à l’entrée ouest du Chef-lieu de Contamine. Elle a été vendue au ministère de l’Agriculture.

A ce moment, pour aménager une entrée dans l’école d’agriculture, une partie du mur d’enceinte a été démolie à l’Est. A l’opposé on l’a rallongé.

Quel sera le sort de cette maison en pierres, en piteux état, faute d’entretien.

Falquet peintre :

Suite au paragraphe figurant dans le précédent bulletin, j’ai effectué quelques recherches :

Joseph Falquet est né à Trolaz le 22 mars 1884, décédé à Carouge en 1951. Il partageait son atelier situé dans cette ville avec son frère Jérémie, peintre également. C’est à Joseph que nous devons le tableau se trouvant à la mairie représentant l’église de Contamine, entourée des vieilles tombes et des cyprès de l’ancien cimetière.

Le chœur de l’église Sainte Clotilde, à la Jonction, avait été décoré par ce peintre. D’autres œuvres se trouvent au presbytère de Carouge, ainsi qu’à l’église Notre Dame de Genève…

L’inventeur du stylographe :

Il y a quelque 50 ans, on connaissait beaucoup en Faucigny, un jeune capucin, taillé en hercule : le père Candide, quêteur du couvent de La Roche.

Un soir, c’était à la cure de Contamine-sur-Arve -, il venait d’achever ses comptes.

La plume et le carnet regagnèrent leur place traditionnelle dans le manteau et le petit encrier portatif, soigneusement fermé, retrouva sa poche réservée dans la bure elle-même.

A son réveil, le religieux s’aperçut avec stupeur que son habit et ses draps étaient maculés de grosses taches d’encre : la fiole d’encre s’était débouchée et son contenu écoulé jusqu’à la dernière goutte.

Le quêteur s’en alla, le fatal encrier à la main, conter sa mésaventure au curé.

Frère Candide jura qu’on ne l’y reprendrait plus. Bon mécanicien, il chercha le moyen d’éviter la réédition d’un si fâcheux accident. « Si je mettais une plume à la place du bouchon de mon encrier » pensa-t-il.

Dès son retour au couvent, il prend un tube en laiton, le ferme d’un côté n’y laissant qu’un orifice minuscule pour le passage de l’encre et y assujettit une plume. A l’autre bout, il engage un morceau de liège, qu’une tige de fer taraudée doit faire monter et descendre à la manière d’un piston. Le stylographe était trouvé.

De ceux qui arborent fièrement à leur pochette un stylo doré, combien savent qu’ils doivent ce commode instrument à un capucin savoyard.

Relevé dans un bulletin paroissial de 1933, de Contamine-sur-Arve.

Andrée Blanc


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